Rôle et attributions des CHSCT dans la fonction publique territoriale.

Décret n° 2012-170 du 3 février 2012

modifiant le décret n° 85-603 du 10 juin 1985

relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail

ainsi qu’à la médecine professionnelle et préventive

dans la fonction publique territoriale

Chapitre IV : Dispositions relatives aux organismes compétents en matière d’hygiène et de sécurité
Article 16 Le titre IV du même décret est remplacé par les dispositions suivantes :

« TITRE IV « ORGANISMES COMPÉTENTS EN MATIÈRE D’HYGIÈNE, DE SÉCURITÉ ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL

« Chapitre Ier« Organisation des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

« Art. 27.-Sont tenus de créer un ou plusieurs comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, outre les services départementaux d’incendie et de secours sans condition d’effectifs, les collectivités ou établissements mentionnés à l’article 1er, dans les mêmes conditions que celles prévues pour les comités techniques par les premier à quatrième alinéas de l’article 32 de la loi du 26 janvier 1984 susvisée.

Dans les collectivités territoriales et les établissements publics de moins de cinquante agents, les missions du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail sont exercées par le comité technique dont relèvent ces collectivités et établissements.
« Si l’importance des effectifs et la nature des risques professionnels, appréciés en fonction notamment des missions confiées aux agents, de l’agencement et de l’équipement des locaux, le justifient, des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail locaux ou spéciaux sont créés par décision de l’organe délibérant de la collectivité ou de l’établissement. Ils peuvent également être créés si l’une de ces deux conditions est réalisée.
« L’organe délibérant de la collectivité ou de l’établissement détermine, après avis du comité technique, le nombre, le siège et la compétence, des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Il peut décider, le cas échéant, la division d’un comité en sections correspondant à des spécificités différentes au sein des services.

« Les dépenses de fonctionnement du comité sont à la charge de la collectivité ou de l’établissement public.

« Chapitre II « Composition des comités d’hygiène,  de sécurité et des conditions de travail.

« Art. 28.-Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail comprend des représentants de la collectivité territoriale ou de l’établissement public désignés par l’autorité territoriale auprès de laquelle il est placé et des représentants désignés par les organisations syndicales. Le nombre de représentants de la collectivité ou de l’établissement ne peut excéder le nombre de représentants désignés par les organisations syndicales.

« L’organe délibérant de la collectivité ou de l’établissement auprès duquel est placé le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail fixe le nombre de représentants de la collectivité ou de l’établissement et le nombre de représentants du personnel.

« Toutefois le nombre des membres titulaires des représentants du personnel ne saurait être inférieur à trois ni supérieur à cinq dans les collectivités ou établissements employant au moins cinquante agents et moins de deux cents agents.

« Le nombre des membres titulaires des représentants du personnel ne saurait être inférieur à trois ni supérieur à dix dans les collectivités ou établissements employant au moins deux cents agents.

« Il est tenu compte, pour fixer ce nombre, de l’effectif des agents titulaires et non titulaires des collectivités, établissements ou services concernés, et de la nature des risques professionnels.

« Cette délibération est immédiatement communiquée aux organisations syndicales représentées au comité technique ou, à défaut, aux syndicats ou sections syndicales qui ont fourni à l’autorité territoriale les informations prévues à l’article 1er du décret n° 85-397 du 3 avril 1985 relatif à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique territoriale.

« Art. 29.-Chacun des membres du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail a un suppléant. Les représentants de la collectivité peuvent se suppléer l’un l’autre. Les représentants du personnel suppléants peuvent suppléer les titulaires appartenant à la même organisation syndicale.

« Lors de chaque réunion du comité, le président est assisté en tant que de besoin par un ou plusieurs agents de la collectivité ou de l’établissement concernés par les questions sur lesquelles le comité est consulté. Ces derniers ne sont pas membres du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

« Art. 30.-La durée du mandat des représentants du personnel est fixée à quatre ans.

« Ce mandat se trouve réduit ou prorogé pour expirer à la désignation du nouveau comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail qui doit intervenir dans les conditions mentionnées à l’article 32.

« Toutefois, lorsqu’un comité est créé ou renouvelé en cours de cycle électoral, les représentants du personnel sont désignés dans les conditions fixées au présent décret pour la durée du mandat restant à courir avant le renouvellement général.

« Les collectivités et établissements peuvent procéder à tout moment et pour le reste du mandat à accomplir au remplacement de leurs représentants.

« Le mandat est renouvelable.

« Chapitre III « Mode de désignation des membres des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

« Art. 31.-L’autorité territoriale désigne les représentants de la collectivité ou de l’établissement parmi les membres de l’organe délibérant, ou parmi les agents de cette collectivité ou de cet établissement.
« Elle désigne également un agent chargé du secrétariat administratif du comité, qui assiste aux réunions sans participer aux débats.

« Art. 32.-Les représentants du personnel au sein des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail sont désignés librement, par les organisations syndicales de fonctionnaires remplissant les conditions exigées par l’article 9 bis de la loi du 13 juillet 1983 susvisée.

« A cet effet, l’autorité territoriale auprès de laquelle le comité est constitué établit la liste des organisations syndicales habilitées à désigner des représentants du personnel ainsi que le nombre de sièges auxquelles elles ont droit, proportionnellement au nombre de voix obtenues lors de l’élection des représentants du personnel dans les comités techniques. En cas de listes communes à plusieurs organisations syndicales lors des élections aux comités techniques, les suffrages sont répartis entre les organisations syndicales conformément au III de l’article 21 du décret du 30 mai 1985 susvisé.

« L’autorité territoriale fixe également le délai imparti pour la désignation des représentants du personnel.

« Les représentants du personnel doivent satisfaire aux conditions d’éligibilité au comité technique.

« Les opérations de désignation des représentants du personnel doivent être achevées dans le délai d’un mois suivant la date des élections des représentants du personnel au comité technique.

« Pour les comités créés par délibérations concordantes dans les conditions prévues aux articles 32 et 33-1 de la loi du 26 janvier 1984 susvisée, les représentants du personnel sont désignés sur la base des résultats des élections au comité technique de même niveau.

« Art. 33.-Lorsqu’il n’existe pas de comité technique au niveau où est créé un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail local ou spécial, les représentants du personnel sont désignés selon les modalités prévues à l’article 15-1 du décret du 30 mai 1985 susvisé.
« Toutefois, dans le même cas, lorsqu’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail local ou spécial est créé en dehors du renouvellement général des comités techniques, les représentants du personnel sont désignés sur la base de la représentativité syndicale constatée dans le périmètre de ce comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, dans les conditions prévues par le décret du 30 mai 1985 susvisé, par un scrutin qui ne peut intervenir dans les six mois qui suivent le renouvellement général, ni plus de trois ans après celui-ci.

« Art. 34.-Il est obligatoirement mis fin au mandat des membres du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail dans les cas prévus à l’article 5 du décret du 30 mai 1985 susvisé.

« Les dispositions du premier alinéa de l’article 6 du décret du 30 mai 1985 susvisé sont applicables au remplacement des représentants de la collectivité territoriale ou de l’établissement public.

« En cas de vacance du siège d’un représentant titulaire du personnel, il est remplacé par le représentant suppléant appartenant à la même organisation syndicale, pour la durée du mandat restant à courir.

« En cas de vacance du siège d’un représentant suppléant du personnel, son remplaçant est désigné dans les conditions mentionnées à l’article 32, pour la durée du mandat restant à courir.

« Art. 35.-La liste nominative des représentants du personnel au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, ainsi que l’indication de leur lieu habituel de travail est portée à la connaissance des agents.

« Chapitre IV « Rôle des comités techniques

« Art. 36.-Le comité technique est consulté pour avis sur les sujets d’ordre général intéressant l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail.

« Le comité technique bénéficie du concours du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail dans les matières relevant de sa compétence et peut le saisir de toute question. Il examine en outre les questions dont il est saisi par le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail créé auprès de lui.

« Le comité technique reçoit communication du rapport annuel et du programme annuel de prévention des risques professionnels prévus à l’article 49 accompagnés de l’avis formulé par le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

« Chapitre V« Rôle et attributions des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail

« Art. 37.-Les dispositions du présent chapitre concernent le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou le comité technique lorsqu’il exerce les missions du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

« Art. 38.-Conformément à l’article 33-1 de la loi du 26 janvier 1984 susvisée, et sous réserve des compétences des comités techniques mentionnés à l’article 36 du présent décret, le comité a pour mission :
« 1° De contribuer à la protection de la santé physique et mentale et de la sécurité des agents et du personnel mis à la disposition de l’autorité territoriale et placé sous sa responsabilité par une entreprise extérieure ;
« 2° De contribuer à l’amélioration des conditions de travail, notamment en vue de faciliter l’accès des femmes à tous les emplois et de répondre aux problèmes liés à la maternité ;
« 3° De veiller à l’observation des prescriptions légales prises en ces matières.

« Art. 39.-Le comité procède à l’analyse des risques professionnels dans les conditions définies par l’article L. 4612-2 du code du travail.

« Le comité contribue en outre à la promotion de la prévention des risques professionnels et suscite toute initiative qu’il estime utile dans cette perspective conformément à l’article L. 4612-3 du code du travail. Il peut proposer notamment des actions de prévention du harcèlement moral et du harcèlement sexuel.

« Le comité suggère toutes mesures de nature à améliorer l’hygiène et la sécurité du travail, à assurer l’instruction et le perfectionnement des agents dans les domaines de l’hygiène et de la sécurité. Il coopère à la préparation des actions de formation à l’hygiène et à la sécurité et veille à leur mise en œuvre.

« Art. 40.-Les membres du comité procèdent à intervalles réguliers à la visite des services relevant de leur champ de compétence.

Ils bénéficient pour ce faire d’un droit d’accès aux locaux relevant de leur aire de compétence géographique dans le cadre des missions qui leur sont confiées par ce dernier. Celui-ci fixe l’étendue ainsi que la composition de la délégation chargée de la visite. Toutes facilités doivent être accordées à cette dernière pour l’exercice de ce droit sous réserve du bon fonctionnement du service.

« La délégation comprend au moins un représentant de la collectivité territoriale ou de l’établissement public et au moins un représentant du personnel. Elle peut être assistée d’un médecin du service de médecine préventive, de l’agent mentionné à l’article 5 et de l’assistant ou du conseiller de prévention.

« Les conditions d’exercice du droit d’accès peuvent faire l’objet d’adaptations s’agissant des services soumis à des procédures d’accès réservé par la réglementation. Ces adaptations sont fixées par voie d’arrêté de l’autorité territoriale.

« Les missions accomplies en application du présent article doivent donner lieu à un rapport présenté au comité.

« Art. 41.-Le comité procède, dans le cadre de sa mission d’enquête en matière d’accidents du travail, d’accidents de service ou de maladies professionnelles ou à caractère professionnel, à une enquête à l’occasion de chaque accident du travail, chaque accident de service ou de chaque maladie professionnelle ou à caractère professionnel au sens des 3° et 4° de l’article 6.

« Les enquêtes sont réalisées par une délégation comprenant un représentant de la collectivité ou de l’établissement et un représentant du personnel. La délégation peut être assistée d’un médecin du service de médecine préventive, de l’agent mentionné à l’article 5 et de l’assistant ou du conseiller de prévention.

« Le comité est informé des conclusions de chaque enquête et des suites qui leur sont données.

« Art. 42.-Le comité peut demander au président de faire appel à un expert agréé conformément aux articles R. 4614-6 et suivants du code du travail :
« 1° En cas de risque grave, révélé ou non par un accident de service ou par un accident du travail ou en cas de maladie professionnelle ou à caractère professionnel ;
« 2° En cas de projet important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail, prévu à l’article 45 du présent décret.
« Les frais d’expertise sont supportés par la collectivité territoriale ou l’établissement dont relève le comité.
« L’autorité territoriale fournit à l’expert les informations nécessaires à sa mission. Ce dernier est soumis à une obligation de discrétion.
« La décision de l’autorité territoriale refusant de faire appel à un expert doit être substantiellement motivée. Cette décision est communiquée sans délai au comité.
« En cas de désaccord sérieux et persistant entre le comité et l’autorité territoriale sur le recours à l’expert agréé, la procédure prévue à l’article 5-2 du présent décret peut être mise en œuvre.

« Art. 43.-Le comité est informé de toutes les visites et observations faites par les agents mentionnés à l’article 5.

« Art. 44.-Le comité peut demander à l’autorité territoriale de solliciter une audition ou des observations de l’employeur d’un établissement dont l’activité expose les agents de son ressort à des nuisances particulières. Il est informé des suites réservées à sa demande.

« Art. 45.-Le comité est consulté :

« 1° Sur les projets d’aménagement importants modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail et, notamment, avant toute transformation importante des postes de travail découlant de la modification de l’outillage, d’un changement de produit ou de l’organisation du travail ;

« 2° Sur les projets importants d’introduction de nouvelles technologies et lors de l’introduction de ces nouvelle technologies, lorsqu’elles sont susceptibles d’avoir des conséquences sur la santé et la sécurité des agents.

« Art. 46.-Le comité est consulté sur les mesures générales prises en vue de faciliter la mise, la remise ou le maintien au travail des accidentés du travail et accidentés de service, des invalides de guerre, des invalides civils et des travailleurs handicapés, notamment sur l’aménagement des postes de travail. Il est également consulté sur les mesures générales destinées à permettre le reclassement des agents reconnus inaptes à l’exercice de leurs fonctions.

« Art. 47.-Dans les collectivités ou établissements comportant une ou plusieurs installations soumises à autorisation au titre de l’article L. 512-1 du code de l’environnement ou soumise aux dispositions des articles 3-1 et 104 à 104-8 du code minier, les documents établis à l’intention des autorités publiques chargées de la protection de l’environnement sont portés à la connaissance du comité par le président du comité, conformément à l’article L. 4612-15 du code du travail et ses décrets d’application.

« Art. 48.-Le comité est consulté sur la teneur de tous documents se rattachant à sa mission, et notamment des règlements et des consignes que l’autorité territoriale envisage d’adopter en matière d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail.

« Ces documents sont également communiqués, pour avis, aux agents mentionnés à l’article 5.

« Le comité prend, en outre, connaissance des observations et suggestions relatives à la prévention des risques professionnels et à l’amélioration des conditions de travail consignées sur le registre de santé et sécurité au travail mentionné à l’article 3-1.

« Art. 49.-Chaque année, le président soumet au comité, pour avis :

« 1° Un rapport annuel écrit faisant le bilan de la situation générale de la santé, de la sécurité et des conditions de travail du ou des services entrant dans le champ de compétence du comité et des actions menées au cours de l’année écoulée. Ce bilan est établi notamment sur la base des indications contenues dans le rapport prévu par le décret n° 97-443 du 25 avril 1997 relatif au rapport pris en application de l’avant-dernier alinéa de l’article 33 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale. Il fait état des indications contenues dans le registre prévu à l’article 5-3 du présent décret.

« Un exemplaire de ce rapport est transmis au centre de gestion.

« Chaque centre de gestion établit sur la base de ces documents un rapport de synthèse bisannuel qu’il transmet au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale en annexe au rapport pris pour l’application de l’article 33 de la loi du 26 janvier 1984 précitée ;

« 2° Un programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail établi à partir de l’analyse prévue à l’article 39 du présent décret et du rapport annuel. Il fixe la liste détaillée des réalisations ou actions qu’il lui paraît souhaitable d’entreprendre au cours de l’année à venir. Il précise, pour chaque réalisation ou action, ses conditions d’exécution et l’estimation de son coût.

« Art. 50.-Le comité peut proposer un ordre de priorité et des mesures supplémentaires au programme annuel de prévention.
« Lorsque certaines mesures prévues au programme de prévention n’ont pas été prises, les motifs en sont donnés en annexe au rapport annuel.

« Art. 51.-Le comité examine le rapport annuel établi par le service de médecine préventive en vertu de l’article 26.

« Chapitre VI « Fonctionnement des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail

« Art. 52.-Les dispositions du présent chapitre concernent le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou le comité technique lorsqu’il exerce les missions du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

« Art. 53.-Les règles de fonctionnement prévues par le décret du 30 mai 1985 susvisé relatif aux comités techniques sont applicables aux comités sous réserve des dispositions du présent chapitre.

« Art. 54.-I. ― L’avis du comité est émis à la majorité des représentants du personnel présents ayant voix délibérative.

En cas de partage des voix, l’avis du comité est réputé avoir été donné.

« II. ― La délibération de l’organe délibérant de la collectivité ou de l’établissement auprès duquel est placé le comité, prévue à l’article 28, peut prévoir le recueil de l’avis des représentants de la collectivité ou de l’établissement. La décision de recueillir cet avis peut également être prise par une délibération adoptée dans les six mois suivant le renouvellement de l’organe délibérant de la collectivité ou de l’établissement intervenant entre deux renouvellements du comité.

« Dans ce cas, l’avis du comité est rendu lorsqu’ont été recueillis, d’une part, l’avis du collège des représentants de la collectivité ou de l’établissement et, d’autre part, l’avis du collège des représentants du personnel.

« Chaque collège émet son avis à la majorité des membres présents ayant voix délibérative. En cas de partage des voix au sein d’un collège, l’avis de celui-ci est réputé avoir été donné.

« Art. 55.-Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail est présidé par l’un des représentants de la collectivité ou de l’établissement, désigné par l’autorité territoriale dans les conditions définies à l’article 31.

« Art. 56.-Le secrétaire du comité est désigné par les représentants du personnel en leur sein. Lors de la désignation du secrétaire, est également fixée la durée de son mandat. Le règlement intérieur détermine les modalités de la désignation.
« Après chaque réunion, il est établi un procès-verbal comprenant le compte rendu des débats et le détail des votes. Ce document est signé par le président et par le secrétaire, puis transmis dans le délai d’un mois aux membres du comité. Ce procès-verbal est soumis à l’approbation du comité lors de la séance suivante.

« Art. 57.-Lorsque les circonstances le justifient et à titre exceptionnel, les réunions du comité peuvent être organisées par visioconférence, sous réserve que cette technique permette d’assurer que, tout au long de la séance :
« 1° Ne participent que les personnes habilitées à siéger avec voix délibérative ou consultative au comité ;
« 2° Chaque membre siégeant avec voix délibérative ait la possibilité de demander à participer effectivement aux débats ;
« 3° Le président soit en mesure d’exercer son pouvoir de police de la séance.
« Art. 58.-Le comité se réunit au moins trois fois par an sur convocation de son président, à son initiative, ou dans le délai maximum d’un mois, sur demande écrite de deux représentants titulaires du personnel lorsque le comité comprend au plus quatre représentants titulaires et de trois représentants dans les autres cas.
« En outre, le comité est réuni par son président à la suite de tout accident dans les conditions prévues par le II de l’article 33-1 de la loi du 26 janvier 1984 susvisée.
« Art. 59.-L’acte portant convocation du comité fixe l’ordre du jour de la séance. Le secrétaire du comité est consulté préalablement à la définition de l’ordre du jour et peut proposer l’inscription de points à l’ordre du jour.
« Les questions entrant dans le champ de compétence du comité dont l’examen a été demandé par les représentants titulaires du personnel dans les conditions prévues à l’article 55 sont inscrites à l’ordre du jour.
« Art. 60.-Le président du comité, à son initiative ou à la demande des représentants du personnel, peut convoquer des experts afin qu’ils soient entendus sur un point inscrit à l’ordre du jour ou faire appel, à titre consultatif, au concours de toute personne qui lui paraîtrait qualifiée.
« Les experts et les personnes qualifiées n’ont pas voix délibérative. Ils n’assistent qu’à la partie des débats relative aux questions de l’ordre du jour pour lesquelles leur présence a été requise.
« Art. 61.-Une autorisation d’absence est accordée aux représentants du personnel faisant partie de la délégation du comité réalisant les enquêtes ou les visites prévues aux articles 40 et 41 et dans toute situation d’urgence, pour le temps passé à la recherche de mesures préventives notamment pour l’application de l’article 5-2.
« Art. 62.-Les propositions et les avis du comité sont transmis à l’autorité territoriale ; ils sont portés, par tout moyen approprié, à la connaissance des agents, dans un délai d’un mois.
« Le président du comité informe, dans un délai de deux mois, par une communication écrite, les membres du comité des suites données aux propositions et avis de celui-ci. »

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