À l’origine de la sécurité sociale, par Camille Renard

1946 : la France, dévastée, sort du malheur en instaurant une politique de solidarité jamais vue. C’était l’un des projets du Conseil national de la Résistance.

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, le communiste Ambroise Croizat, présente en 1946 l’utopie humaniste qu’on appelle déjà la sécurité sociale, issue du programme du Conseil national de la Résistance.

On est en avril 1946, lors de l’installation du conseil central de la sécurité sociale de la Région parisienne, et chacun des mots utilisés prend une signification particulière aujourd’hui. 

Ambroise Croizat : « Nous avons en discussion un texte qui tend à généraliser par palier la sécurité sociale à toute la nation française. Cette révolution, excusez-moi cette formule, est attendue par tout le pays. 

Nous construirons le grand édifice social qui prévoit dans son cadre toutes les améliorations possibles. Il est permis d’envisager que demain la sécurité sociale assurera à tous les hommes et à toutes les femmes une certitude quant à leur possibilité de vie, la prévention des accidents et leur réparation, l’indemnisation de toutes les pertes de travail, tel que le chômage et l’assurance contre tous les risques sociaux. 

Dans notre projet, nous avons uni toutes les classes de la société. Nous avons essayé de résoudre pour une date la plus proche possible la retraite nationale pour tous les vieux de France. Nous espérons fermement que le principe en sera adopté et que son démarrage sera relativement rapide malgré l’important et long travail de mise en application. 

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