HAZOP -Hazard and operability studies

La méthode HAZOP (Hazard and operability studies) est un outil formalisé, systémique et semi-empirique, développé pour analyser les risques potentiels associés à l’exploitation d’une installation industrielle.

Inventée en 1965 en Grande-Bretagne par la société ICI (Imperial chemical industries), elle était conçue comme une technique et s’adressait particulièrement à la phase d’ingénierie de détail de nouvelles installations chimiques ou pétrochimiques. Elle innovait par rapport aux pratiques des codes de construction et des revues sécurité sur schémas employées à l’époque par les sociétés d’ingénierie, toutes basées sur l’analyse d’évènements passés. Son originalité résidait dans son approche a priori des dangers et des dysfonctionnements d’une installation par l’étude systématique des déviations des paramètres gouvernant le procédé à analyser.
Cette technique s’est développée hors des limites de la société ICI, au sein de l’industrie chimique et pétrochimique après l’explosion catastrophique, en 1974, d’un nuage de 40 tonnes de cyclohexane à Flixborough en Grande-Bretagne qui fit 28 morts et 89 blessés.

De simple technique, la méthode HAZOP est devenue une pratique d’identification des dangers et des problèmes d’exploitabilité, adoptée par de nombreuses industries « à risques », en particulier, l’industrie pétrolière caractérisée par des dangers similaires à ceux de l’industrie chimique ou pétrochimique, mais aussi dans des industries où les dangers sont d’une autre nature, comme ceux rencontrés dans le nucléaire, l’alimentaire et les transports.

On la trouve notamment aujourd’hui en version française au travers de la norme CEI 61882.
La méthode HAZOP repose sur :

l’identification des phases de fonctionnement du système étudié ;

l’identification des paramètres liés à l’exploitation : pression, température, débit, concentration, etc. ;

la combinaison des paramètres avec des mots-clés : à chaque paramètre, il faut appliquer une dérive explicitée par des mots-clés (trop de, pas de, pas assez de, plus de moins de, etc.).

Pour chaque dérive, on détermine :

  • les causes ;
  • les conséquences ;
  • les moyens de détection existants ;
  • les actions correctives existantes.

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