Les données de sinistralité de l’année 2020, et dans une moindre mesure de l’année 2021, ont été affectées à la baisse par la crise sanitaire.
En 2022, compte tenu de la fin des dispositifs de chômage partiel et de la sortie de la crise sanitaire, nous pouvions nous attendre à retrouver des niveaux de sinistres équivalents à ceux de 2019.
Or, les reconnaissances de sinistres sont en fort recul comparativement à 2021, concernant à la fois le nombre d’accidents du travail (-6,7 % par rapport à 2021) et celui des maladies professionnelles (-6,4 %), tandis que les accidents de trajet restent stables (+0,2 %).
Dans le même temps, le nombre de salariés a retrouvé son niveau de 2019, avec un accroissement de 3 % par rapport à 2021.
Toutes les déclarations d’accidents du travail, de trajet et de maladies professionnelles traitées présentent des taux de reconnaissance et d’indemnisation tout à fait cohérents avec les années précédentes.
Les prestations réglées au titre de la branche AT/MP ont permis d’élaborer la tarification selon les modalités habituelles.
Seules les données de sinistralité sont en rupture statistique. L’Assurance Maladie – Risques professionnels mène actuellement des investigations liées aux éléments contextuels d’influence sur le monde du travail (télétravail, ralentissements d’activité…), à l’utilisation des outils de déclaration (DSN, formulaires déclaratifs…), pour expliquer cette baisse, également constatée chez nos voisins allemands.