Les troubles musculosquelettiques (TMS) ont vu leur nombre augmenter de 60% en l’espace de dix ans. Pour prévenir ces risques tout en augmentant les capacités physiques des opérateurs, des entreprises françaises conçoivent et développent des solutions d’exosquelettes mécaniques et des dispositifs d’assistance physique à base de bandes textiles.

D’ici quelques années, le secteur des équipements de protection individuelle (EPI) devrait connaître un boom avec les exosquelettes et autres équipements d’assistance à l’effort. Un marché émergent sur lequel se positionnent quelques pionniers français. A commencer par Exhauss, RB3D, Gobio et Sidect. Pourvus ou non de dispositifs mécatroniques, leurs produits sont conçus pour renforcer les capacités physiques de l’opérateur de sorte à prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS). Première cause de maladie professionnelle reconnue en France, ces affections ont vu leur nombre augmenter de 60% en l’espace de dix ans, selon l’Assurance maladie-risques professionnels.
Plus de 40.000 salariés indemnisés pour des TMS en 2014
Exhauss dispose d’une large gamme d’exosquelettes
Le modèle Stronger dispose d’un bras mécatronique
Exhauss prépare un exosquelette dédié à la logistique



Grâce au harnais de force de Sidect, le distributeur Leclerc n’a enregistré aucun accident du travail en 2015 sur son site logistique

DHL Express France teste des solutions pour prévenir les TMS
Sur les sites de transport et de logistique, le port de charges lourdes et les manutentions manuelles sont, d’après l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), les premières causes d’accidents du travail (lumbagos, sciatiques, heurts, coupures…) devant les accidents de plain pied et l’utilisation d’engins mécaniques. Ces risques sont suivis attentivement par le transporteur DHL Express France. Filiale du groupe Deutsche Post, DHL, qui fête ses 40 ans cette année, compte 2.000 collaborateurs dont la moyenne d’âge s’élève à une trentaine d’années. « Nous en recensons environ 1.200 sur nos 46 sites opérationnels et 800 sur nos sites administratifs », indique Frédéric Bilot, responsable prévention, santé et sécurité de de la filiale française.