L’analyse du Travail par Alain Wisner.

Alain Wisner (2 novembre 1923, Paris – 3 janvier 2004, Paris) était un médecin français , fondateur de l’ ergonomie centrée sur l’ activité mais également directeur honoraire du laboratoire d’ergonomie du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et président du Société d’ergonomie de la langue française de 1969 à 1971.

Il a fondé en 1955 le premier service d’ergonomie du constructeur français Renault et est devenu en 1962 enseignant au Laboratoire de physiologie du travail du Conservatoire national des arts et métiers de Paris, en France. Il a développé une approche particulière de l’ergonomie avec Antoine Laville qui dit que le travail et la santé au travail ne peuvent pas être étudiés uniquement en laboratoire, ils exercent le champ de la recherche dans les entreprises. Le travail qu’ils accomplissent sur l’activité mentale des ouvriers de la chaîne à la fin des années 60 contrarie le “travail manuel”.

Vous pouvez lire les 20 leçons dispensées en 1985.

En chaque début de cours, Alain Wisner plaçait à l’entrée de l’amphithéâtre, deux piles de documents : le texte des leçons, le fascicule des illustrations.

Puis il commentait ces supports durant une heure et demie à deux heures, et nous prenions des notes.

Des enregistrements audio ont été réalisés par certains élèves.

Il n’est pas exclu que certains passages importants puissent être installés ici, plus tard.

Ces supports peuvent être utiles aux praticiens d’aujourd’hui.

Ils pourront évaluer le chemin parcouru, la stagnation ou le recul, concernant la construction de la santé par le travail.

Le lecteur attentif constatera que la manière de parler du Travail et des travailleurs en 1985 est encore d’une actualité brûlante.

La leçon 6, par exemple, évoque la crise, l’immigration.

Elle dit aussi que face aux problématiques complexes du travail, l’intervenant ergonomiste pourrait être tenté de se faire aussi sociologue, ingénieur.

Qu’il s’attache à faire bien son seul métier, qu’il travaille en pluri-professionnalité, et son action sera plus efficace.

La leçon 10 rappelle l’option taylorienne : faire en sorte que le travailleur ne pense pas, nier sa parole.

A-t-on beaucoup évolué sur cette question ?

De quelle compétitivité nous rabat-on les oreilles tant que rien ne change sur la manière dont les vrais producteurs sont considérés ?

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